La suite de l’histoire de Maryam

En 2005, mon mari peut enfin travailler dans son domaine. Un jour, il parle avec une jeune femme, qui est secrétaire dans un des bureaux. Il raconte sa situation, notre situation. Il explique que j’ai « tout fait », je suis passée d’un mausolée à un autre à cause de notre fils, et que nous ne savons plus quoi faire. C’est cette jeune femme qui lui annonce la Bonne Nouvelle. « Votre femme a besoin d’être guérie, mais pas par des charlatans ou en allant dans des mausolées. C’est seulement Jésus Christ qui pourra la guérir » lui dit-elle.

Elle suggère de prendre contact avec son mari, qui est le pasteur de l’église. Ils se rencontrent donc, dans un lieu public, et le pasteur lui explique l’Evangile, qui est le Christ, comment Jésus guérit les malades, comment il fait des miracles de toutes sortes. Il lui affirme : « Ta femme sera guérie définitivement, et elle trouvera la paix ».

Lorsqu’il rentre à la maison, mon mari me dit : « Il y a un groupe qui va prier pour toi et notre fils ….mais ce sont des chrétiens. « Si notre fils est guéri, c’est la chose qui compte pour moi. Cela m’est égal qui prie pour lui, que ce soient des juifs ou des chrétiens. Quand a lieu cette réunion ? Je veux aussi y aller ! ».

Le jeudi suivant, nous arrivons chez le pasteur et c’est sa femme qui nous accueille. Il y a là un petit groupe qui se réunit pour prier. Elle me dit : Ton fils va être guéri ». Je lui demande : « Comment peut-il recevoir la guérison ? »

« C’est la main puissante de Dieu qui le guérira. Si tu crois simplement que Jésus est le Fils de Dieu, alors ton fils sera guéri. Jésus-Christ a accompli beaucoup de miracles. Il a ressuscité les morts, Il a rendu la vue aux aveugles, il a guéri les boiteux… c’est pour cela, Il peut également guérir ton fils ! ».

« Si mon fils reçoit la guérison, je peux te dire que je vais croire dès maintenant ».

« Tu es prête à donner ta vie Jésus ? ».

« Je suis prête ».

« Nous pouvons prier pour toi ?».

« Oui ».

Nous sommes là, tous les trois, mon mari, notre Ali de 12 ans et moi. Le pasteur pose sa main sur mon époux, sa femme sur ma tête et celle d’Ali. Ils commencent à prier. Tout à coup, nous tombons tous les trois par terre. Je sens une chaleur envahir mon corps, je ne sais pas ce que c’est, mais je me sens légère, je n’ai plus peur. La guérison d’Ali vient progressivement. Il commence par se relever et marcher en s’appuyant aux murs. Nous continuons de rejoindre ce groupe de prière et je peux voir que chaque fois, il se déplace plus facilement. Des changements se produisent chez mon mari : il cesse de me battre et me permet de sortir de la maison normalement. Il n’a pas encore accepté le Seigneur, mais ce qu’il a vu l’impressionne. Je peux m’habiller comme je veux, mettre mes vêtements préférés. Ma foi grandit chaque jour. Mon mari vit une nouvelle relation avec Ali. Il le considère enfin comme son fils. Il s’occupe de lui, par exemple en l’emmenant chez le médecin ou en rééducation physique. Je vois que Dieu a touché son cœur, changé beaucoup de choses en lui.

La deuxième guérison d’Ali

Je vois également que le Seigneur garde sa main sur mon ainé. Par exemple, un jour, en traversent la rue étroite du quartier, il tombe dans un trou creusé pour une canalisation d’eau. Il a eu une fracture au dos, ce qui l’empêche de mettre debout. Il a très mal et ne peut pas dormir de toute la nuit. Le lendemain, c’est le jour du culte. Je demande à Ali : « Que veux-tu que nous fassions : aller chez le médecin ou à l’église ? » Il répond : « Nous allons voir Jésus, Il va me encore me guérir ». Nous arrivons à l’église : les frères et les sœurs présents lui imposent les mains. Il sent que son dos ne lui fait plus mal, il se lève sans difficulté et commence à marcher. Gloire à notre Dieu qui a fait des merveilles dans nos vies par le Serviteur Jésus-Christ !

Au niveau de la scolarité d’Ali, le Seigneur est présent. Après avoir commencé à marcher, il rejoint un centre de formation pour apprendre à écrire et lire, c’est un centre pour les handicapés. Il doit quitter l’établissement à l’âge de 18 ans, parce que le cycle de formation s’arrête à cet âge. Ali est désespéré : « Où vais-je maintenant ? Je suis un jeune adulte, où vais-je aller, vais-je rester à la maison ? Je suis perdu ». Je prie pour cette situation : « Je te supplie mon Seigneur d’essuyer les larmes pour Ali, je le remets entre tes mains. Tu l’emmènes là où tu veux, toi seulement. Tu lui montres le chemin qu’il doit suivre dans sa vie, concernent le travail, le stage, les études et tout… ».

Quelque temps plus tard, lors d’une excursion organisée par l’église, je fais la connaissance d’une dame active dans une association des handicapés. Elle ne connait pas encore le Seigneur. Nous discutons et je lui parle de Jésus et de l’évangile. Je lui raconte les miracles que Dieu a faits dans ma vie, notamment pour Ali, notre fils handicapé … elle était très impressionnée. Elle me demande de lui fournir un dossier complet pour intégrer mon fils dans l’association. Quelques jours plus tard mon fils est admis dans l’association. Les premiers temps, je me fais des soucis car cet établissement se trouve à plus de 12 km de chez nous. « Que va-t-il se passer durant le voyage. Ne risque-t-il pas de tomber ? » Au début, son petit frère Fadil, qui a 12 ans l’accompagne. Mais avec le temps il ne peut plus car il doit aller à l’école. Mon mari travaille et ne peut pas se libérer. Je prie de nouveau : « Mon Papa au ciel, je ne compte que sur toi. Je ne compte sur personne. Qui peut accompagner Ali à l’association ? ». Chaque jour je m’attends à recevoir une nouvelle que mon fils est tombé, qu’il est aux urgences. Mais non, c’est Jésus qui l’accompagne, le tient par la main. Il part le matin et revient heureux. Il a des amis, ils étudient ensemble. Il est même le premier de sa classe. Tout le monde, ses éducateurs, ses amis et ses connaissances n’ont que des louanges à son égard, me disant qu’il est éduqué, brillant, intelligent. En plus, il est bien habillé, gloire à Dieu ! Ce n’est pas moi qui l’ai habillé ou éduqué ainsi, c’est Jésus-Christ qui s’en occupait, c’est Lui qui lui a donné la raison et l’intelligence. A Lui seul soit toute la gloire !

Dieu me parle d’une voix audible !

Depuis qu’il est enfant, Ali me dit qu’il veut avoir une motocyclette. Un jour, sa grand-mère décide de lui acheter une véhicule qui lui convient (un quadricycle) parce qu’elle a fait un rêve comme quoi elle devait acheter cela pour son petit-fils handicapé. Jusqu’à ce jour, et je ne sais pas comment elle a pu trouver l’argent, car elle ne m’a jamais raconté les détails. Mais gloire à Dieu, elle le lui offre. Je sais que c’est Jésus qui est derrière tout cela. Un jour, je vois un homme se tenir devant moi qui me dit : « Ne crains pas, ton fils n’auras pas de mal ». Quelques jours après, Ali tombe dans les escaliers, mais il n’a aucune blessure. Voilà, Dieu fait beaucoup de miracles pour moi, Il m’a parlé à plusieurs reprises à travers des rêves, la télévision et d’autres moyens.

Le toucher du cœur de mes parents et beaux-parents

Depuis notre conversion, nous allons à l’église en cachette car nous avons peur que nos parents et beaux-parents musulmans ne se retournent contre nous et nous persécutent. Mais grâce à nos prières, Dieu les a préparés à comprendre la verité.

Ainsi, quand ma mère apprend que je suis devenue chrétienne, elle est d’abord très fâchée : « Quoi ? Tu es devenue une mécréante, tu vas à l’église, tu bois du vin, tu vis dans la débauche ! » Et elle s’éloigne de moi. Mais voyant mon bon comportement, elle cesse de m’attaquer et commence à m’accepter telle que je suis devenue. Mon père est un intellectuel, plutôt ouvert envers d’autres croyances. Mais il est profondément touché quand il voir notre fils guéri, et il croit en Jésus Christ. Depuis, il y a une atmosphère familiale et chaleureuse dans la maison, que l’on ne trouve pas dans un foyer musulman

Mon beau-père aussi, à chaque fois que nous partons aux réunions, nous demande : « Où allez-vous ? ». A chaque fois, nous trouvons des excuses : nous allons chez le médecin, ou chercher de l’eau à la fontaine dans la montagne. Mais il se doute de quelque chose. Un jour, il demande à Ali :

« Où vas-tu à chaque fois avec tes parents ? » Ali lui répond en faisant le signe de la croix : « A la maison d’Amine qui est le pasteur de l’église ». « Ah bon ! Donc vous êtes des chrétiens ! » Quelques jours plus tard, il me pose directement la question : « Dis-moi, êtes-vous des chrétiens ? ». Interloquée, je ne sais quoi lui répondre, car il est dur de caractère, alors je lui dis : « Non, nous allons juste chez des amis ». « Je sais que vous allez chez Amine, votre fils me l’a dit. Qui est exactement cet Amine ? ». J’ai tellement peur qu’il soit en colère d’entendre un mensonge que je lui dis tout de suite la vérité. « Oui, nous sommes chrétiens… et c’est le Christ qui a guéri Ali ».

En ce jour, quand je lui ai dit que c’est Christ qui a guéri notre fils, mon beau-père accepte immédiatement sans contestation, voulant lui aussi être touché, en disant : « Alors si c’est Lui qui l’a guéri, allez-y alors vers ce Jésus ». A partir de ce jour, une porte s’est ouverte. Auparavant, je craignais que mon beau-père sache que nous sommes devenus chrétiens, vu que c’est lui qui nous a pris en charge, et c’est lui qui me soutenait dans les moments difficiles. Mais à partir de ce moment, je n’ai plus de problèmes avec lui car il accepte la guérison par Jésus-Christ de notre fils Ali. De plus, au fil du temps, c’est lui qui nous demande de prier pour lui chaque fois que nous allons à l’église. Il confesse, vers la fin de sa vie, que Jésus est le fils de Dieu et que Mohamed n’est qu’un être humain ordinaire. De même ma belle-mère accepte le Seigneur dans son cœur et arrête la prière musulmane. Gloire à notre Père céleste, ce sont des miracles.

La guérison de Fadel, mon deuxième enfant

Mon deuxième fils, qui n’entend pas bien et se comporte mal, est également guéri plus tard. Depuis petit, nous ne pouvons pas le comprendre quand il parle ; il a un problème d’orthophonie, même pendant ses premières années d’école. Mais Dieu soit loué, nous prions pour lui avec l’église, et il est complètement guéri.

Le partage de la bonne nouvelle à ma famille

Quant à ma famille, j’apporte l’évangile à mes frères, tout d’abord aux qui sont moins âgés que moi, car je crains que les deux autres, plus âgés que moi, découvrent que je suis chrétienne. C’est mon frère cadet Nadir qui commence à lire les Evangiles. Nadir est en train de passer son examen du BAC (baccalauréat = diplôme de fin de l’école secondaire).

Un jour quand je pars pour l’église je lui demande :

« Veux-tu accepter le Christ… ? »

« Non »

« Tu auras ton BAC ! »

« D’accord. Si je réussis mon BAC j’accepte de m’engager avec le Christ ».

Lorsque j’arrive à l’église, chez le pasteur Amine, je demande aux frères et sœurs de prier pour mon frère Nadir, « Voici, mon frère doit passer son BAC, nous devons prier pour lui afin qu’il accepte Jésus-Christ comme son Sauveur ». Nous avons prié pour lui, il a eu son BAC. Alors je lui demande de venir à l’église avec nous. Il hésite et refuse : « Je ne peux pas maintenant, je dois me préparer pour m’inscrire à l’université, je n’ai pas le temps ». « Pourtant, tu m’avais dit que tu te convertirais une fois que tu aurais ton BAC ».

Je continue de prier pour lui, sachant qu’un jour il accepterait de venir. Chaque fois que je lui demande de venir à l’église avec nous, il répond : « La semaine prochaine ». Jusqu’au moment où Dieu l’a voulu. Un vendredi, il veut aller à la Maison des jeunes, pour faire des répétitions en musique avec ses amis, comme il en a l’habitude.

De nouveau je lui demande : « Est-ce que tu viens avec nous à l’église aujourd’hui ? ». « Mais j’ai un rendez-vous, mes amis m’attendent pour faire les répétitions ». J’insiste « Voilà, tu viens avec nous dans la voiture, nous te déposerons là où tu retrouveras tes amis ». Nous nous arrêtons d’abord devant l’église « Tu peux rester ici à l’église jusqu’à 11h, puis tu iras pour rejoindre tes amis ».

Au moment où il entre dans l’église, il est touché par le Seigneur. Il est stupéfait en regardant à gauche et à droite. A la fin, nous prions pour lui, il tombe par terre et depuis ce jour, il n’a jamais raté les rassemblements à l’église et la communion fraternelle. Avec le temps, il rejoint le groupe de louange. Il joue de percussion, puis la guitare et cela continue jusqu’à aujourd’hui. Gloire à Dieu, cela aussi est un miracle.

Conversion de mon frère Habib (le plus jeune)

Je donne à mon frère Habib une Bible. Il l’accepte en disant : « Je vais la lire et voir ce que je peux discerner ». « Voilà, tu prends le temps de la lire, je crois bien que c’est Jésus qui va te convaincre, ne crains pas ». Il commence à lire la Bible que je lui ai donnée. Lors de la fête de Noël à l’église, je l’invite à venir avec nous pour assister à la célébration. Comme il hésite, je l’encourage : « C’est la première et la dernière fois que je te demande de venir avec nous. Viens voir de tes propres yeux et tu me diras ce que tu as pensé ». Il vient donc avec nous à l’église et une fois arrivé à là-bas, il est grandement étonné par la louange, la fête, la joie. Il trouve tout ce qu’il avait recherché tout au fond de son cœur. Lui aussi, depuis ce jour, il ne rate plus une occasion d’aller à l’église. Il n’écoute pas ceux qui veulent le dissuader de quitter la foi. Il a cru en Jésus-Christ, une fois pour toutes.

Conversion de mon frère Mounir (l’ainé)

Nous emménageons dans une nouvelle maison. Mon frère ainé, Mounir, est présent à cette occasion. Nous écoutons de la musique, des louanges. Comme je le craignais il réagit : « Tu es folle ! Vous êtes tous des fous !» « Ecoute mon frère, je ne suis pas folle, un jour, toi aussi, tu comprendras ce qu’est cette folie ».

Un an plus tard, il est devenu un fou comme nous ! Je l’ai invité à l’église aussi, il a vu comment les frères priaient, louaient et adoraient Dieu et tout le reste. Depuis ce jour, lui aussi est fidèle à l’église. Gloire à notre Père céleste, tous cela, ce sont des miracles. Un jour je lui rappelle cela : « Tu te souviens quand tu m’avais dit que j’étais folle ? Et maintenant je vois que tu es un fou, toi aussi. » Alors, il rit et me dit « Finalement, vous n’êtes pas fous, vous avez suivi le bon chemin ».

 

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Introduction (cliquez ici)

1ère partie : Un passé sombre (cliquez ici)

3ème partie : Des naissances miraculeuses et le pardon (cliquez ici)