Les enfants ont besoin d’un enracinement émotionnel profond. Plus ils sont équilibrés et sûrs d’eux, plus ils sont curieux de se lancer dans l’« aventure de la vie ». Selon les spécialistes, la période critique pour tisser le « lien ressource » est la petite enfance.

Par Regula Lehmann

Ce qui commence pendant la grossesse doit être entretenu et soutenu après la naissance. Le célèbre chercheur australien Gordon Neufeld, spécialiste de la théorie de l’attachement, souligne qu’un enfant a besoin d’une à deux personnes auxquelles il peut s’attacher fortement. Il est évident que, dans l’idéal, ce sont les parents biologiques qui offrent à leur enfant une possibilité d’attachement sûre et à long terme. En dehors des parents biologiques, personne ne se sent, de façon naturelle, aussi profondément attaché à un enfant et l’enfant ne ressent d’attirance aussi forte pour personne d’autre. En définitive, dans ce domaine aussi, les exceptions ne font que confirmer la règle. D’autres personnes complètent et enrichissent le « village de l’attachement » de l’enfant, comme l’appelle M. Neufeld. La famille est toujours un réseau de relations intergénérationnel.

Attachement sécurisé – enfants courageux

Les enfants en bas âge définissent leur propre valeur d’après l’attention qu’ils reçoivent de leurs proches. À travers le contact visuel familier et les soins affectueux, ils prennent conscience qu’ils sont importants, écoutés et dignes d’être aimés. De cette certitude naissent une saine curiosité et un désir de découverte. « Lorsque les enfants se sentent bien, ils veulent immédiatement commencer à explorer leur entourage », déclare le pédiatre allemand Herbert Renz-Polster pour résumer le secret de l’attachement sécurisé. M. Renz-Polster est chercheur à l’Institut de santé publique de Mannheim et est considéré comme l’un des plus éminents spécialistes en matière de développement de l’enfant. Il confirme que l’attachement sécurisé ne crée pas chez les enfants une dépendance malsaine, mais les rend courageux et capables d’affronter la vie.

Le lien entre attachement et psychologie du développement est déterminant. Les experts soulignent, par exemple, que les enfants de moins de trois ans ne devraient pas être séparés de leur père ou de leur mère plus de quelques heures car ils ne sont pas encore capables d’estimer des laps de temps plus longs. Si la mère ou le père n’est pas de retour au bout de cinq à six heures, de nombreux enfants en bas âge développent une peur de la perte qui peut déboucher sur des troubles de l’attachement. Ces derniers ne se manifestent pas toujours ouvertement. Les enfants s’efforcent de satisfaire leurs parents et il faut souvent une certaine sensibilité pour détecter les signes et les « signalements des troubles » subtils qu’ils émettent. Le bien-être de l’enfant dépend avant tout de la disposition des adultes à analyser avec honnêteté les situations et à adapter si nécessaire leur propre organisation aux besoins fondamentaux de l’enfant. L’Attachement dans la petite enfance – pour que les enfants se lancent dans l’« aventure de la vie » en étant pleinement éveillés.

Regula Lehmann est coach familiale et auteure d’ouvrages sur l’éducation. Elle est mariée et mère de trois enfants, aujourd’hui adultes. En automne, la directrice des projets sur le mariage et la famille de Futur CH a effectué une tournée de conférences en Suisse alémanique sur le thème « Attachement et présence pour des enfants forts ». Ses présentations axées sur la pratique ont été particulièrement appréciées par plus de 300 participants. Par exemple, R.S. de Zurich, a déclaré : « De nombreux points qui confirment les sentiments que l’on éprouve en tant que mère ont été abordés lors de cette conférence ». Et M.G. a indiqué : « Cela m’a fait prendre conscience des effets produits par la présence parentale auprès des enfants ».

Nous organiserons volontiers des conférences avec Mme Lehmann en Romandie également ! Il vous suffit de contacter Futur CH en appelant le 021 624 97 09.