Le « Comité interpartis contre l’étatisation des enfants » a présenté le 24 janvier 2013 aux médias et au public les huit arguments suivants contre l’introduction d’un nouvel article constitutionnel sur la politique familiale. La votation populaire sur le nouvel article aura lieu le 3 mars 2013 :
NON à l’étatisation des familles et des enfants

Les familles, quelle que soit leur forme, savent mieux que quiconque ce qui est bon pour elles et pour leurs enfants. Elles n’ont pas besoin d’être mises sous tutelle par l’État. Elles n’ont pas non plus besoin d’une politique qui leur dicte comment organiser leur vie familiale.

Un NON à l’article constitutionnel n’est pas un NON à l’accueil extrafamilial

L’accueil extrafamilial est une réalité et répond aussi à un besoin important en Suisse. D’après l’étude FRANZ, 70% des enfants sont gardés par des tiers dans les trois premières années de leur vie, en moyenne deux jours par semaine. Cela montre précisément qu’il n’est pas nécessaire d’introduire une base constitutionnelle, qui réduirait à néant la diversité et le grand engagement privé des grands-parents, des entreprises et des bénévoles.

NON à un chèque en blanc pour des dépenses chiffrées en milliards

Il est révélateur que le nouvel article sur la famille ne parle que de devoirs et de prestations de l’État envers les citoyens (« L’État encourage … »), sans rien dire des conséquences financières. Celles-ci pourraient dépasser les 10 milliards de francs. Tout cela sera mis à la charge de l’ensemble des contribuables, y compris des retraités, des couples sans enfants, des personnes élevant seules leurs enfants ou encore des célibataires. C’est justement ce genre de politique d’extension sans fin et impossible à financer des prestations sociales qui a mené les États européens à la faillite.

NON à l’ingérence dans un marché du travail qui fonctionne

L’article sur la famille mettrait entre les mains de l’État un moyen d’imposer aux entreprises les modèles de temps de travail qu’elles devraient proposer. Des employeurs pourraient ainsi être contraints d’introduire des quotas de places de travail à temps partiel ou d’engager des femmes à certains postes.

NON au diktat de Berne

Personne n’est mieux placé que la population elle-même et les autorités locales pour déterminer le type de politique familiale le plus adéquat. L’article centraliste sur la famille affaiblit l’autonomie communale et cantonale et détruit des structures qui ont fait leurs preuves. Cela se répercute entre autres sur l’école : de nombreux établissements scolaires seraient fermés parce que des offres d’accueil centralisées ne pourraient être mises en place que dans un petit nombre de sites de grande taille.

NON aux expériences sur le dos des enfants

Les théoriciens et les idéologues poursuivent l’objectif d’une entrée à l’école précoce. L’accueil extrafamilial aurait avant tout pour but l’intégration des enfants socialement défavorisés ou de culture étrangère. Les expériences de politique de formation ne doivent pas être menées sur le dos des plus petits et des plus faibles d’entre nous.

NON au congé parental ou paternité

Un congé parental et de paternité, tel que de nombreuses organisations l’exigent explicitement en tant qu’adaptation à l’UE, est l’une des nombreuses et onéreuses revendications liées à une vision de la famille dictée par l’État. Les coûts consécutifs annuels à charge des contribuables sont évalués à près de 1,2 milliard de francs.

NON à l’alignement progressif sur l’étranger

Le Conseil fédéral pourrait conclure des accords contenant par exemple des prescriptions à respecter par la Suisse sur l’étendue, le financement ou le contenu de l’accueil des enfants. Ainsi l’UE s’est fixé en 2002 les objectifs suivants en matière d’accueil extrafamilial : jusqu’en 2010, il faudra mettre des places d’accueil à disposition dans tous les pays pour 90% des enfants entre trois ans et l’âge de scolarité et pour 33% des enfants de moins de trois ans. Ce genre d’objectifs, élaborés par les bureaucrates internationaux de la formation, deviendraient donc la référence pour la prise en charge de nos enfants.

Lisez l’intégralité de l’argumentaire sous:

http://www.svp.ch/display.cfm/id/102000