Elles seraient chaque année 70’000 en France. 70’000 victimes de mariages forcés, essentiellement des jeunes filles issues de l’immigration du Maghreb et de l’Afrique Subsaharienne. Le gouvernement français reçoit ce lundi matin le rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) sur le sujet.
Plusieurs pistes sont évoquées : des sanctions plus fortes contre les parents qui marient leur enfants de force, la renégociation d’accords avec certains pays du Maghreb sur l’état civil ou encore la possibilité d’accorder des titres de séjour aux femmes victimes de mariages forcés.

« Il s’agit vraiment d’identifier les manques de notre législation, les endroits où ça coince, qui laissent encore passer des atteintes évidentes au droit des femmes ou à leur dignité », explique Najat Vallaud-Belkacem. La ministre en charge des Droits des femmes souhaite « mieux les protéger ».
Ce discours plaît aux associations d’aide aux victimes. Mais elles attendent surtout la transformation rapide sur le terrain de ces recommandations. « Il faut que la loi soit là aussi pour appuyer, de façon à ce que les familles prennent conscience du mal qu’elles font à leur fille, à leurs enfants », réclame Christine Bynis, présidente du Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles et des Mariages Forcés.

Source : rtl.fr / AFP