Mouloud Farid le jour, Abdullah al-Andalusi la nuit. Sous son vrai nom, Mouloud Farid était employé par l’Inspectorate of Constabulary for England and Wales (HMIC), un organe gouvernemental de surveillance chargé de l’inspection de la police antiterroriste, dans tous les 44 comtés du Royaume-Uni. Dès sa journée achevée, « Abdullah al-Andalusi » se transformait en prêcheur islamiste radical avec un nom ad hoc, répétant qu’il « méprise le Royaume-Uni » et que l’Etat islamique n’a rien à envier aux armées occidentales de « mécréants » qui tuent autant de civils que l’organisation terroriste.
C’est une véritable double vie qui a permis à ce prêcheur radical de passer deux ans au cœur de la police des polices, qui contrôle l’état de préparation des forces britanniques face à la menace terroriste. Pire, Mouloud Farid a même réussi à accéder à un poste de direction, et ainsi accéder – sans doute – à des informations sensibles, parmi lesquelles des détails sur les unités anti-terroristes britanniques. Un poste qui aurait nécessité un examen attentif des activités de l’employé, ce qui ne semble pas avoir fait correctement. Dès qu’il avait quitté son poste, « Abdullah al-Andalusi » répétait à qui voulait l’entendre, le plus souvent dans une mosquée mais parfois même lors de rencontres télévisées, que les non-musulmans « seront punis en enfer », et que le gouvernement britannique avait pour ambition de détruire l’islam.

Dans un article publié sur son site après son licenciement, Abdullah al-Andalusi a confirmé qu’il avait travaillé au cœur du HMIC, et affirmé que cela ne contrevenait pas à ses croyances puisque cela lui permettait de rendre service à la communauté… Reste à savoir quel genre de services, et quelle communauté ! De son côté, le HMIC a reconnu avoir embauché l’un des plus célèbres extrémistes du Royaume-Uni et l’avoir découvert seulement deux ans plus tard, en regardant la télévision. Les autorités répètent que Mouloud Farid n’a pas eu accès aux documents classés « secret ». Mais l’un de ses anciens collègues assure l’inverse et refuse de se dédire.

« Son histoire est étrange et scandaleuse à bien des égards. Il menait ces deux vies totalement incompatibles pendant des années. Il détestait la Grande-Bretagne tout en travaillant pour le gouvernement britannique. Il parlait du droit des personnes opprimées (en l’occurrence les musulmans) à s’armer contre leur oppresseur au moment même où il était chargé de la surveillance de la police », a ainsi réagi son ancien collègue, qui a préféré rester anonyme. Les députés britanniques ont réclamé le lancement d’une enquête pour comprendre comment cet islamiste avait réussi à passer les différentes étapes de sélection pour finalement occuper ce poste sensible. On remarquera aussi le nom que cet islamiste s’est choisi : « al-Andalusi » renvoie à l’occupation de l’Espagne par les musulmans. Ce territoire fait partie pour eux du Dar-el-Islam : une terre à reconquérir, comme la France, jusqu’à Poitiers au moins.

Source: Réinformation.tv

http://reinformation.tv/precheur-islamiste-police-antiterroriste-gouvernement-britannique-39087/

Béatrice Romée