Le 13 novembre dernier, le jour même des attentats de Paris qui feront 130 morts et 350 blessés, la France déclarait l’état d’urgence dans tout le pays. Depuis, des perquisitions administratives se déroulent un peu partout sur le territoire : au total, ce serait plus de 2.000 perquisitions qui auraient été menées au domicile d’individus considérés comme dangereux, dans des mosquées considérées comme « radicales » par les autorités nationales. Les forces de l’ordre auraient notamment saisi plus de 300 armes. Est-ce suffisant ? C’est la question que l’on est en droit de se poser. En Bretagne, c’est la Mosquée « Sunna » de Brest qui a fait l’objet d’une perquisition administrative. Les autorités n’auraient rien retrouvé. Pour autant, cela signifie-t-il que la mosquée vit en parfaite harmonie avec son entourage ? S’intègre-t-elle dans la ville et dans son environnement ?
L’enquête menée par la rédaction de Réinformation.Tv montre au contraire que le quartier dans lequel est installé l’une des trois mosquées de cette ville (une quatrième soutenue par les frères Musulmans serait en projet) de 315.000 habitants connaît de vives tensions, agressions verbales, menaces. Beaucoup d’habitants du quartier de Pontanezen situé au nord-est de Brest, des personnes âgées en particulier, vivent dans la crainte et dans la peur. Beaucoup le disent oralement, peu acceptent de s’exprimer devant la caméra. L’imam de la mosquée Sunna, Rachid Abou Houdeyfa, âgé de 35 ans, avait créé la polémique il y a quelques temps après la diffusion de l’une de ses prédications diffusée sur internet. Dans cette prédication devant de jeunes enfants, il affirmait que ceux qui « écoutaient de la musique allaient être transformés en singes et en porcs, et seraient engloutis par la terre ». Il s’était défendu indiquant que ses propos avaient été interprétés par des médias malveillants.

http://reinformation.tv/mosquee-salafiste-brest-47399-2/