Le débat sur le port du voile s’était apaisé. Mais il reprend de plus belle depuis la décision jeudi du Tribunal fédéral autorisant deux jeunes filles de la commune thurgovienne de Bürglen à garder leur voile à l’école. Les juges ne se sont pas prononcés sur le fond, ils ont juste constaté qu’il manquait une base légale pour prononcer une telle interdiction (LT du 12.07.2013).
Qu’à cela ne tienne, car les réactions ne se sont pas fait attendre. Les partis de droite se poussent du coude pour dire qu’ils vont agir. En Valais, en Thurgovie et à Saint-Gall notamment, l’UDC annonce d’ores et déjà qu’elle compte combler cette lacune. «Nous allons d’abord passer par le Grand Conseil. En cas d’échec, nous lancerons une initiative cantonale et éventuellement nationale si nous trouvons du soutien», indique Jérôme Desmeules, coprésident de l’UDC du Valais romand.

En mai, le législatif valaisan a déjà accepté l’interdiction du voile intégral notamment face aux autorités, lors de manifestations et dans des bâtiments publics. Les Tessinois voteront prochainement sur une initiative visant à interdire la dissimulation du visage. Mais le foulard à l’école, c’est autre chose. En 1997, le Tribunal fédéral a empêché une enseignante genevoise de porter le voile, car elle représente l’autorité. Ce n’est pas le cas des élèves, qui sont des individus et jouissent de la liberté de croyance.

Source : Le Temps