Lorsqu’on nous interroge – nous, de Futur CH – sur nos requêtes, celles-ci résident dans l’ordonnance de la création de Dieu. Qu’entend-on par-là? Par « ordonnance de la création », nous entendons l’ordonnance que Dieu a donnée à toute la Création.
On peut découvrir l’essentiel de cette ordonnance en observant la nature. De ce fait, plutôt que d’ordonnance de la création, l’Église catholique parle du droit de la nature. On entend par là essentiellement trois choses: en premier lieu, tous les Hommes sont des personnes. Parce que Dieu lui-même est Personne, Il a donné à l’Homme le langage, le sens de la justice, la conscience, la liberté de décision mais aussi le sens de la beauté. En second lieu, tout Homme est soit homme, soit femme. Dieu a créé les Hommes dans cette diversité contrastée, et leur a confié le soin d’engendrer et de mettre au monde les enfants, c’est-à-dire de nouvelles images de Dieu. Dieu a donné à l’Homme la capacité de s’organiser en États, afin de rendre possible la vie en commun dans de grandes communautés. Aucun État n’est parfait, mais même un mauvais ordre national protège mieux ses citoyens que l’anarchie totale. Voilà pourquoi les théologiens évangéliques parlent aussi d’ordonnance de la création et de la conservation.

Ces ordonnances se retrouvent chez tout Homme, indépendamment du fait qu’il croie ou non en Dieu. Toutefois les peuples ont, en fonction de leur culture, ordonnancé différemment le droit du mariage et de la famille, mais aussi l’éducation, l’économie et la politique. Ainsi, par exemple, de nombreuses religions de la nature, l’islam et l’hindouisme autorisent la polygamie. De même, le sens de la justice est donné à tout Homme, mais la réglementation concrète de la justice par des lois varie considérablement d’une culture à l’autre.

La christianisation de l’ordonnance de la création

Au fil des siècles, les ordres sociaux de tous les peuples européens ont été imprégnés des conséquences de l’amour chrétien pour la configuration de la vie en commun. L’oeuvre de Rédemption de Dieu a configuré l’ordonnance de la création, dont font notamment partie la monogamie et l’interdiction du mariage forcé. Mais le respect des faibles et des malades, à partir duquel s’est développé l’État social, prend aussi racine dans le commandement d’amour chrétien. C’est aussi de cette christianisation de l’ordonnance de la création qu’a découlé la démocratie libérale.

Engagement pour l’image chrétienne de l’Homme

L’opinion publique s’étant distanciée de cette image biblique de l’Homme, il en a découlé un gigantesque vide spirituel, qui est surtout comblé par les représentations musulmanes de l’État, du mariage et de la famille, et par le chaos de l’idéologie du genre, la sexualisation précoce et le dénigrement du mariage et de la famille traditionnels. Nous devons résolument contrer cette évolution. L’ordonnance de vie donnée par Dieu est la meilleure envisageable. Elle aide les hommes à s’orienter vers une vie heureuse et les protège des dérapages et de la soufirance. Car le Dieu qui nous sauve est en même temps le Créateur qui, dans Son amour, a aussi donné à l’Homme une ordonnance utile pour le mariage, la famille et la politique. Cela veut dire que nous devons d’une part distinguer l’oeuvre créatrice de Dieu et Son oeuvre rédemptrice.

Mais d’autre part, nous n’avons pas le droit de séparer ces deux oeuvres. Si nous pouvons nous réjouir dans nos églises et nos communautés de la bonté infinie de Dieu, nous avons aussi la mission de nous engager pour le respect de l’image chrétienne de l’Homme par la classe politique. Dans ces deux domaines, nous servons notre Dieu. C’est pourquoi à Futur CH nous nous engageons pour une renaissance chrétienne conservatrice, afin que l’image chrétienne de l’Homme soit de nouveau enseignée par les églises, comprise par les croyants et respectée par l’opinion publique.