“Sans la Hongrie, sans le peuple hongrois, il n’y a pas de liberté en Europe“, a affirmé le Premier ministre Orbán, sur un ton de défi face à ce qu’il perçoit comme les dangers croissants des politiques de l’Union européenne.
Lors de cet événement, au cours duquel des membres du Fidesz ont également prononcé des discours, le Premier ministre Orbán a insisté sur la nécessité de lutter pour protéger la paix, la sécurité et les réalisations économiques de la Hongrie contre les batailles idéologiques qui se déroulent à Bruxelles.
“Depuis 20 ans, nous remportons toutes les élections européennes. Nous sommes la communauté politique la plus prospère de Hongrie et d’Europe“, a-t-il déclaré, exprimant son intention non seulement de poursuivre ces victoires, mais aussi de le faire avec humilité. “Sans humilité, il n’y a pas de victoire”, a-t-il déclaré.
Soulignant le décalage entre les priorités de son administration et celles de l’opposition, le Premier ministre Orbán a reproché à ses adversaires d’avoir perdu leur intégrité et d’avoir oublié l’humilité, ce qui les a empêchés de gagner la confiance du peuple pendant plus d’une décennie. “Les victoires électorales sont un outil pour servir le peuple, et c’est ce que nous faisons en tant que parti au pouvoir depuis 14 ans”, a-t-il déclaré.
Le Premier ministre Orbán a également rappelé les réalisations de son gouvernement en matière de reprise économique, d’emploi et de politiques sociales, qui contrastent fortement avec les administrations précédentes. “C’est nous qui avons relancé l’économie hongroise, que la gauche dirigée par Gyurcsány avait mise en faillite. Aujourd’hui, un million de personnes supplémentaires sont employées en Hongrie. C’est nous qui avons fourni des emplois aux Roms, qui sont désormais des citoyens appréciés de la Hongrie.
Abordant les tensions géopolitiques actuelles, le premier ministre a souligné les menaces qui pèsent sur la stabilité de l’Europe, en insistant notamment sur le manque de leadership de l’UE. “Nous assistons au déclin de l’Europe forte, pacifique, libre et heureuse à laquelle nous avons aspiré toute notre vie sous le communisme. Ne mâchons pas nos mots, il y a de gros problèmes à Bruxelles”.
Le discours du Premier ministre Orbán a été particulièrement poignant sur les questions de l’immigration et de l’engagement militaire. Réfléchissant à l’influence de George Soros, il a réitéré son opposition aux politiques migratoires de l’UE, qui, selon lui, s’alignent sur le plan de Soros visant à gérer les migrations plutôt qu’à les arrêter. “Personne ne peut dicter aux Hongrois avec qui ils peuvent vivre”, a fermement déclaré le Premier ministre Orbán.
En ce qui concerne les conflits militaires qui touchent l’Europe, le premier ministre a exprimé sa vive opposition à l’implication progressive de l’OTAN dans le conflit ukrainien. “C’est un tourbillon de guerre qui pourrait entraîner l’Europe dans l’abîme. Bruxelles joue avec le feu, ce qu’elle fait est une pure folie”, a-t-il déclaré.
“Nous ne voulons pas de la guerre et nous ne voulons pas que la Hongrie redevienne le jouet des grandes puissances. C’est pourquoi nous devons défendre la paix. Chez nous, à Bruxelles, à Washington, à l’ONU et à l’OTAN, je propose que nous prenions un engagement clair. Tant qu’il y aura un gouvernement national, la Hongrie n’entrera pas dans la guerre russo-ukrainienne du côté de qui que ce soit”, a-t-il conclu.
Le coup d’envoi de la campagne n’était pas seulement une démonstration de force politique, mais aussi un message clair adressé à Bruxelles : “Nous devons prendre le contrôle de Bruxelles, écarter les bureaucrates et prendre les choses en main. Si nous ne le faisons pas, ce n’est pas seulement l’Europe, mais aussi nous, les Hongrois, qui paierons le prix fort pour l’incompétence et l’impuissance des dirigeants de Bruxelles.