La pétition « Pour en finir avec l’éducation sexuelle douteuse » signée par 11’920 personnes demande une application rigoureuse du postulat Regazzi (14.4115). Le conseiller national PDC tessinois a exigé une expertise indépendante en décembre 2014 sur les travaux de la très controversée fondation Santé sexuelle Suisse (SSS). La SSS, branche suisse de l’« Internationnal Parenthood Fédération », puissant sexe-lobby mondial, est en charge de la formation des enseignants d’éducation sexuelle suisses propageant son idéologie, et ce en dépit de l’interdit d’endoctrinement à l’école.
En mai 2015, le Parlement a accepté la demande de Regazzi de faire réaliser une étude scientifique sur « les thèses défendues par la fondation Santé sexuelle Suisse quant au développement sexuel de l’enfant et de l’adolescent ». Comme le prouvent les 11’920 signatures (récoltées en trois mois et ce malgré la complexité de ce sujet), la population suisse souhaite vivement que le Conseil fédéral fasse preuve d’une réelle écoute des experts qui se montrent critiques envers la SSS.

Ces derniers sont nombreux et renommés. Le pédiatre Remo Largo considère que la thèse de l’enfant comme être sexuel, soutenue par les Standards de l’OMS pour l’éducation sexuelle en Europe, est une invention d’experts bien souvent autoproclamés. Ces personnes donneraient une interprétation sexuelle arbitraire et abusive de la relation des enfants au corps. Le psychiatre Christian Spaemann quant à lui, dénonce ainsi les Standards de l’OMS traduits en français par la SSS: « au lieu de considérer le lien entre la sexualité et les profondes aspirations des jeunes à une relation qui unit et à la famille, on leur suggère qu’il n’y a pas de différence entre un sextoy utilisé dans des toilettes d’un train interCity et l’union amoureuse de deux êtres qui partagent leur vie. » L’éducation sexuelle comprise dans sa globalité, ne prône pas une sexualisation de la relation mais au contraire une sexualité orienté vers la relation.

La recherche du plus grand plaisir possible ne suffit pas

En ce qui concerne la sexualité, la SSS prône une morale relativiste en niant l’existence de valeurs non-négociables. Elle s’appuie sur la théorie controversée du genre, qui relativise les identités sexuelles de l’homme et de la femme, prônant la « diversité sexuelle » comme nouveau modèle de société. Par cette contestable vision du monde qui efface volontairement toute valeur objective de la sexualité, seule reste comme sujet de l’éducation sexuelle la primauté du plaisir individuel.

En se basant sur les standards de l’OMS, les élèves sont invités à vivre des expériences sexuelles les plus diversifiés possibles, tout en subissant le martèlement que toute sorte de sexualité a la même valeur. Le relativisme de la SSS se montre alors totalitaire. Ceci est irresponsable et s’oppose clairement à l’interdit d’endoctrinement à l’école.

Il serait bien plus profitable que dans les programmes scolaires de l’éducation sexuelle un enseignement sur les valeurs, allié à un légitime respect de l’intimité des élèves, soit prodigué. Cet enseignement permettrait aux élèves de se faire leur propre opinion. Tout enseignant, psychologue ou médecin sans parti pris ne peut donc que suggérer au Conseil fédéral de mettre fin à sa collaboration avec la SSS, collaboration nuisible aux enfants et aux adolescents.