Une nouvelle vidéo, dont son réalisateur affirme qu’elle montre une responsable de haut niveau du Planning familial américain discutant le prix des organes et tissus prélevés sur des fœtus avortés dans ses cliniques, vient d’être mise en ligne par le Center for Medical Progress (CMP). Cette association a travaillé dans l’ombre pendant une trentaine de mois et après une première publication qui a secoué les Etats-Unis, avait promis de poursuivre en mettant en ligne de nouvelles preuves de ce trafic illégal.
Cette deuxième vidéo enregistre les propos du Dr Mary Gatter, présidente du Medical Directors’ Council, un organisme à but lucratif lié à la Planned Parenthood Federation of America, à qui plusieurs interlocuteurs demandent de fixer un tarif pour les organes dont ils se prétendent acheteurs. Le tout autour d’une table de restaurant ou de bar où l’on voit le Dr Gatter avaler sa boisson. Particulièrement choquante, la vidéo montre Gatter peu au fait des tarifs des organes prélevés lors d’avortements – elle avoue ne pas avoir eu affaire à ce type d’opérations depuis des années – et désireuse de ne pas proposer un prix trop bas à ses interlocuteurs, qui se disent représentants d’une jeune société d’innovation biotechnologique. Elle hésite à donner un prix d’abord, rappelant que le premier à « parler » se met en position d’infériorité dans la négociation, et demande aux acheteurs potentiels de faire une proposition. Ceux-ci s’engagent à lui signaler si sa demande leur paraît trop modeste : « Nous voulons que vous soyez contente. » Gatter annonce donc 75 $ par organe. Son interlocutrice affirme que c’est trop bas. Un peu de discussion, et on se met d’accord sur 100 $, Mary Gatter se réservant d’en discuter avec le Planning, non seulement pour obtenir le feu vert pour les prélèvements à la clinique de Pasadena dont elle a la responsabilité, mais pour vérifier que les tarifs ne soient en réalité plus élevés. En ce cas, on rediscutera…

Vient ensuite la question des délais. Les acheteurs sont-ils seulement intéressés par des avortements de 2e trimestre ? Ils font mine de réfléchir, puis annoncent que des fœtus de 10 à 12 semaines peuvent faire l’affaire s’il est possible d’obtenir des organes intacts. C’est alors que Mary Glatter s’interroge sur les moyens d’utiliser des techniques moins « crunchy » – moins « écrasantes » – dans le cadre de ce « concept intéressant », afin d’assurer une extraction moins destructrice. Cela suppose de soumettre les femmes à une procédure d’avortement par succion manuelle qui n’est pas habituelle à ce stade de la grossesse : c’est un « petit problème », remarque-t-elle, car d’une « certaine manière cela viole le protocole » proposé aux patientes. Mais elle dit que l’argument est quelque peu sophistique et pense que cela peut être « contourné » parce que la technique manuelle n’est pas plus risquée ou douloureuse que l’autre. A la fin de la conversation, Gatter réaffirme qu’elle demandera davantage si les prix du marché sont plus élevés et se tourne vers sa voisine et dit, en plaisantant : « Je veux une Lamborghini. »

http://reinformation.tv/deuxieme-video-preuves-trafic-organes-foetus-planning-familial-etats-unis-39761/

Anne Dolhein