Les Suisses s’exprimeront le 14 juin prochain sur une modification de la Constitution fédérale qui est destinée à ouvrir la porte au diagnostic préimplantatoire (DPI). La Commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses refuse fermement cette modification ainsi que le DPI.
Le DPI ne concerne pas seulement la vie privée et la souffrance individuelle : il met en jeu le bien commun, dont la valeur première, garantie par un Etat de droit, est la dignité humaine. Le glissement de la dignité à l’idée d’une vie « digne d’être vécue » (qualité de vie) est un pas vers la déshumanisation. « Quel grand mensonge se dissimule derrière certaines expressions qui insistent tellement sur la ”qualité de la vie”, pour inciter à croire que les vies gravement atteintes par la maladie ne seraient pas dignes d’être vécues ! » (Pape François, Message
pour la journée mondiale des malades 2015).

Le NON à la modification de la Constitution est un OUI à une société humaine et accueillante, vivant de l’espérance plus que de la crainte. Une société ne devient pas meilleure lorsqu’elle s’autorise à sélectionner ceux qu’elle considère comme les “bons” et à éliminer les autres. Une société est authentiquement humaine lorsque, tout en luttant contre la souffrance et la maladie, elle se montre capable d’accueillir chaque personne dans sa dignité, et de faire une place aux plus petits et aux plus vulnérables. Fort de ce principe humaniste et évangélique, il faut refuser de considérer le tri, la sélection et l’élimination d’êtres humains comme un progrès. Il ne faut pas refuser la science, mais demander au contraire à celle-ci d’être créatrice et innovante pour trouver les meilleurs moyens d’accueillir toute vie et de soigner ses blessures.

Un flyer avec plus d’informations concernant la votation populaire sur le DPI est disponible à:

http://www.commission-bioethique.eveques.ch/content/view/full/11682