Selon un rapport de 20 minutes online du 4 novembre 2014, les institutions d’utilité publique du canton de Neuchâtel devront désormais accepter des suicides assistés dans leurs murs. Le Grand Conseil a accepté mardi soir par 80 voix contre 16 une modification de la loi en ce sens. Le texte ne fixe aucune exception ni dérogation pour les établissements opposés à cette pratique. Seuls les homes privés, qui ne reçoivent pas de subventions, pourront refuser l’assistance au suicide.
Deux organismes avaient appelé à la reconnaissance de leur droit de refuser la mise à mort délibérée de leurs patients ou résidents : l’Association neuchâteloise des établissements pour personnes âgées (ANEMPA) et l’Armée du Salut, qui ont mis en avant des questions de religion ou de philosophie. Les députés n’ont pas donné suite à leur appel.

En cas de demande de mort de la part d’un résident, pourvu qu’il soit capable de discernement, les homes et EMS devront mettre à sa disposition une chambre, mais le personnel ne devra ni intervenir directement ni assister au décès programmé, pris en charge entièrement par Exit.

La journaliste française Jeanne Smits, spécialiste pour des questions d’étique en fin de vie, commente sur son blog: “Il n’en reste pas moins que cette nouvelle loi oblige les personnes qui travaillent auprès des personnes âgées à se rendre complices de l’assistance à leur suicide, quelles que soient leurs convictions et leur répugnance à voir délibérément donner la mort.”

http://leblogdejeannesmits.blogspot.ch/2014/11/suisse-les-foyers-pour-personnes-agees.html