Amine Abdelmajide

Examinons le verset 111 de la sourate 9 : « Certes, Allah a acheté des croyants, leurs âmes et leurs biens, en contrepartie il leur donne le Paradis. Ils doivent combattre dans le sentier d’Allah : ils tuent, et ils se font tuer. C’est une promesse authentique qu’il a prise sur lui-même … Et qui est plus fidèle qu’Allah à son pacte ? Réjouissez-vous donc de l’échange que vous avez fait : Et c’est là une réussite suprême pour vous. »

Considérons les détails de ce verset :

  • Allah achète au croyant son âme. Cette âme est le don le plus précieux que l’être humain a reçu. Allah demande au croyant de lui vendre cette âme. En contrepartie, il reçoit le Paradis.
  • Allah précise au croyant en quoi consiste la vente de son âme : le croyant devra tuer et se faire tuer pour Allah.
  • En contrepartie, Allah offre le Paradis par une « promesse qu’il a prise sur lui-même en vérité » ! Le Coran affirme d’une manière solennelle qu’il s’agit d’une promesse éternelle qui engage Allah lui-même.
  • La suite du verset est d’une importance capitale, puisqu’elle confirme : « qui est plus fidèle qu’Allah à son pacte ? » Il s’agit donc d’un pacte éternel entre le Dieu de l’islam et ses fidèles.

Ainsi, les commandements du combat dans le Coran, ne sont pas liés à un contexte limité dans le temps et l’espace. Ces commandements sont éternels. Ils sont valables en tout lieu et en tout temps, puisqu’il s’agit d’un pacte et d’une promesse d’Allah. On peut constater la différence fondamentale avec le christianisme : Le Seigneur Jésus a versé son sang sur la croix pour le pardon des péchés et le salut des hommes. Dans le Coran, Allah demande aux musulmans de verser leur sang et celui des autres, pour conquérir les richesses terrestres et le pouvoir politique.