Le Premier ministre pakistanais Imran Khan a encouragé les pays à majorité musulmane à s’unir pour boycotter le commerce international et faire pression sur les pays occidentaux pour qu’ils adoptent des lois sur le blasphème. Ces lois criminaliseraient le fait de parler contre le prophète islamique Mahomet.
L’appel de Khan à l’expansion des lois sur le blasphème dans le monde entier intervient alors qu’un parti politique local demande l’expulsion de l’ambassadeur de France du Pakistan, après que le président français Emmanuel Macron a défendu le droit à la liberté d’expression de Charlie Hebdo, après sa publication d’une caricature de Mahomet. Ces appels ont pris un tour violent suite au refus de Khan d’expulser l’ambassadeur français.
Les lois pakistanaises sur le blasphème sont parmi les plus sévères au monde. Et leur utilisation abusive est un outil parfait de persécution des minorités religieuses. Ces lois sont systématiquement utilisées pour opprimer les chrétiens, les hindous, les sikhs et d’autres, et servent de muselière sociale, politique et juridique à ceux qui ne souscrivent pas à la croyance majoritaire de l’islam.
La Commission américaine sur la liberté religieuse internationale a publié son rapport annuel et a de nouveau recommandé au Département d’État de désigner le Pakistan comme un pays particulièrement préoccupant en raison de ses violations graves et continues de la liberté religieuse. L’une des principales causes de cette recommandation est l’utilisation par le Pakistan des lois sur le blasphème pour opprimer les minorités religieuses. C’est exactement ce que réclame le Premier ministre pour le reste du monde.
Combien de temps avant que les faux libéraux qui dirigent les pays occidentaux cèdent aux pressions et trouvent un biais juridique pour interdire le blasphème en feignant de protéger la liberté d’expression ?
Source : www.dreuz.info