En avril 2015 l’UDC Suisse a présenté son nouveau programme politique 2015-2019, dans lequel le parti le plus représenté au Parlement fédéral s’oblige à se battre pour le maintien des valeurs chrétiennes. Voilà quelques extraits du nouveau programme de l’UDC : « L’UDC s’engage pour la culture chrétienne et occidentale qui est à la base de notre identité et de notre cohésion. Ce n’est pas sans raison que le drapeau de notre pays porte une croix et que notre hymne national a la forme d’un cantique. La liberté de religion et de conscience permet cependant à tous les citoyens de penser, d’écrire et de parler librement et aussi de pratiquer librement leur foi.
Soigner nos racines

La séparation de l’église et de l’Etat ne doit pas nous cacher qu’une conception chrétienne de l’être humain et de la société est d’une importance capitale pour la culture et la politique de la Suisse. La perte de ces racines aurait des efets désastreux. Faut-il rappeler que la liberté individuelle est précisément une conséquence de la conception chrétienne de l’être humain? Le développement de la démocratie depuis l’antiquité ne peut être compris que par le développement de la responsabilité individuelle. L’éthique protestante du travail est à la base d’une société marquée par l’esprit d’entreprise et le goût de la performance. Les fondements chrétiens et occidentaux nourrissent la raison, la créativité et l’innovation. L’esprit d’entreprise et le progrès prennent racine dans la foi active en un avenir prospère. L’idée catholique de la subsidiarité et de la valeur fondamentale de l’individu au sein de la création marquaient et marquent toujours les Suissesses et les Suisses, de même que le fédéralisme de notre pays. Les problèmes doivent être résolus sous la responsabilité individuelle de chacun et dans la mesure du possible par les personnes et les milieux concernés.

Respecter le régime légal

La tolérance et l’ouverture sont d’autres éléments de l’héritage chrétien. Cela ne doit cependant pas nous empêcher d’observer d’un œil critique certains développements. Il existe actuellement un tabou de réflexion qui interdit d’observer attentivement et d’un œil critique la religion islamique. Plus de 400 000 musulmans vivent aujourd’hui en Suisse. Certes, seule une petite minorité d’entre eux sympathisent avec les idées islamistes extrémistes. Les immigrants musulmans proviennent cependant souvent de pays où l’Etat de droit démocratique n’existe pas. Ils apportent une conception du droit et de l’ordre incompatible avec notre système juridique et nos règles démocratiques. Les tendances à la radicalisation et au repli sur soi ne doivent pas être sous-estimées. Il existe chez nous aussi des personnes et des groupes proches de l’islamisme radical. Les communautés islamiques réclament ouvertement d’être reconnus comme corporations de droit public ou de pouvoir faire former leur clergé dans des universités suisses. Il serait naïf et dangereux d’accepter sans esprit critique ces défits et ces revendications de bénéficier de conditions juridiques spéciales. »