A Payerne, la plus grande fête musulmane sera célébrée le 25 octobre 2012 dans une salle de paroisse protestante. C’est ce que relate 20minutes-Online le 18 octobre 2012. Dépourvue de lieu de culte, la communauté musulmane de la capitale de la Broye s’est tournée vers l’Eglise évangélique réformée. Celle-ci a donné l’accord de prêter la salle paroissiale aux musulmans à titre d’exception. «Refuser d’accueillir celui qui en a besoin, c’est ne plus être en harmonie avec l’Evangile», opine le pasteur Laurent Zumstein. Mais tout le monde n’est pas content de cette décision. «Oui, j’ai reçu deux lettres de protestation», admet le pasteur.
De même du côté des musulmans payernois, Mehdi Shahini, représentant local des musulmans, reconnaît avoir entendu ici ou là des remarques de désapprobation. «Mais c’est une minorité», précise-t-il. Selon l’imam genevois Soufiane Mehadjri, «l’islam n’interdit pas à ses adeptes de prier dans une église. A condition qu’ils n’aient pas d’autre endroit disponible et que le lieu n’ait pas de statues.»

Lors de la « fête du sacrifice » (appelée en arabe Aïd el Kebir ou Aïd el Adha), les musulmans commémorent la soumission d’Ibrahim (qui ressemble plus ou moins à la personne d’Abraham de la tradition judéo-chrétienne) à Allah, symbolisée par l’épisode où il accepte d’égorger son unique fils Ismaël sur l’ordre d’Allah. Après son acceptation de l’ordre divin, celui-ci envoie l’archange Gabriel qui substitue au dernier moment l’enfant par un mouton qui servira d’offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d’Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un mouton ou un bélier, mais parfois d’autres animaux comme des vaches ou des chèvres, en l’égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque, après la prière et le sermon de l’aïd.