Un article récent publié dans le quotidien égyptien Al Ahram , intitulé « Le Jihad est-il un terrorisme ? » a été rédigé par Abdul Fatah Idris , professeur et président du Département de droit comparé à la faculté de charia de l’Université Al Azhar, la première université islamique du monde. Il est un juriste sunnite de grande renommée.C’est l’occasion pour lui de rappeler la définition du jihad, qui n’est évidemment pas que spirituelle ou défensive, comme veulent le faire croire beaucoup de musulmans en Europe ou même des manuels scolaires, par exemple le manuel « Blickpunkt », sorti en printemps 2012 pour les écoles secondaires du canton de Zurich.

« Le jihad dans le sentier d’Allah, pour rendre sa parole la plus élevée [note: que les autres religions], répandre sa religion, défendre l’honneur de la nation islamique [umma] et de riposter à l’agression contre les musulmans autour de la terre, c’est le djihad: quand un musulman combat un infidèle non bénéficiaire d’un traité [note: c’est à dire qui n’a pas été humilié par le pacte de la Dhimma] pour rendre la parole d’Allah le Très-Haut supérieure, le forçant à combattre ou en envahissant son pays [ note: le pays de l’infidèle], c’est une action autorisée selon le consensus des juristes. En effet, il s’agit d’une obligation pour tous les musulmans. Maintenant, si lors des actions du jihad, y compris lors de la lutte contre les infidèles lorsque leur colonne vertébrale est brisée par tous les moyens possibles, cela étant autorisé conformément à la charia, il est néanmoins impossible de soutenir les actes de terrorisme, que les preuves basées sur la charia ont rendu illégitime. Un écart important existe entre eux [jihad et le terrorisme]. Et il n’y a aucun lien entre ce qui est obligatoire [jihad] et ce qui est interdit [le terrorisme]. ”

Abdul Fatah Idris essaie dans son article de distinguer le jihad du terrorisme, mais la différence entre les deux ne semble que très difficilement compréhensible pour un non-musulman. « En bref », comme le dit Raymond Ibrahim, américain d’origine égyptiens et spécialiste de l’islam et du Moyen orient, « le jihad n’est pas terrorisme tout simplement parce que Allah le dit – même si les deux, de retour dans le monde réel, sont identique ». Selon les propres mots d’Idris: « Maintenant, si les actions du jihad – y compris la lutte contre les infidèles et le brisement de leur colonne vertébrale par tous les moyens possibles – sont autorisées conformément à la charia, il est impossible de définir ces actes comme terrorisme. »

Selon Raymond Ibrahim, la pensée islamique qualifie alors même le jihad offensif « d’une sorte d’affaire altruiste pour le bien du monde. Ou plus précisément, la fin justifie les moyens. »

http://www.americanthinker.com/2013/10/top_muslim_authority_unwittingly_equates_jihad_with_terrorism.html