Au philosophe et historien Rémi Brague, spécialiste français de la pensée médiévale arabe et juive, « l’attentat contre les dessinateurs de Charlie Hebdo rappelle de vieilles histoires ». Dans un article du Point de la semaine du 7 janvier 2015 il écrit :
« À l’époque de Mahomet, dans l’Arabie du début du VIIe siècle, il n’y avait évidemment pas de journalistes, faute de journaux, d’imprimerie, etc. Mais il y avait des poètes. Leurs vers, transmis d’abord de bouche à oreille, pouvaient être louangeurs ou satiriques. (…) Lorsque Mahomet se mit à prêcher son dieu unique, prétendit en être le messager et se mit à légiférer en Son nom, déclarant ceci ‘permis’ ou cela ‘interdit’, certains de ces poètes se moquèrent de lui. » Selon Brague, Mahomet demanda donc à des volontaires d’assassiner les poètes. Leurs meurtres sont racontés dans la plus ancienne biographie de Mahomet, ‘La vie de l’envoyé d’Allah’ (Sirâ) d’Ibn Ichak, éditée vers 830.
« Mahomet assura les assassins qu’ils n’avaient commis aucune faute, un peu dans l’esprit du verset du Coran : ‘Ce n’est pas vous qui les avez tués ; mais Dieu les a tués’ (sourate VIII, verset 17 a). »
http://www.lesobservateurs.ch/2015/01/13/remi-brague-dans-les-genes-de-lislam-lintolerance/