Le nouveau rapport sur la santé psychique en Suisse, publié par L’Observatoire suisse de la santé (Obsan) le 12 avril 2012, constate que la santé psychique de la population suisse « est restée stable dans l’ensemble » dans les dernières années. Néanmoins le nombre de personnes traitées en raison de problèmes psychiques ou de symptômes dépressifs a fortement augmenté de 282’900 en 2006 à 334’906 en 2010. Alors que le nombre de personnes traitées en ambulatoire a augmenté d’environ 9% dans l’ensemble, la hausse dans les cabinets psychiatriques a même atteint 18%. « Les personnes souffrant de problèmes psychiques, ou psychiques et physiques, se rendent plus souvent chez le médecin », explique le rapport. Une augmentation des coûts AOS dans le secteur psychiatrique de 15.7% entre 2006 et 2010 confirme cette évolution.
D’après les chiffres actuels, 4,3% de la population suisse souffre de problèmes psychiques importants, et 12,8% d’entre elles de problèmes psychiques moyens. Chez les femmes, 21,9% de celles de 15 à 34 ans et 15,7% de celles de 65 ans et plus déclarent avoir des problèmes psychiques moyens à importants. Chez les hommes, par contre, ce sont ceux de 35 à 49 ans qui se disent le plus concernés (16,7%). Toutes classes d’âge confondues, les femmes apparaissent 1,1 à 1,5 fois plus touchées que les hommes sur le plan psychique. C’est dans la classe d’âge la plus jeune que la différence entre les sexes est la plus prononcée.

L’étude relève aussi quelques facteurs importants de protection et de risque pour la santé psychique comme la satisfaction, le sentiment de maîtriser sa vie, le soutien social et les événements critiques de l’existence, on entend un changement relativement brusque de la situation de vie. « Les résultats montrent qu’il y a un lien évident entre les événements critiques de l’existence et les problèmes psychiques. »