À la suite d’une conversion de masse illégale il y a 30 ans, 137 Orang Asli du groupe ethnique Bateq Mayah ont demandé au tribunal civil d’annuler leur statut islamique.
Le 28 septembre de l’année dernière, les 137 plaignants ont déposé une assignation devant la Haute Cour de Kuala Lumpur par l’intermédiaire du cabinet d’avocats Fahri Azzat & Co. Le département de développement Orang Asli (Jakoa), son directeur et son responsable, le Conseil religieux islamique et douanier malais de Pahang (Muip), le gouvernement de l’État et le gouvernement fédéral ont été cités comme défendeurs dans l’action civile. Selon la déclaration de revendication aperçue par Malaysiakini, ils affirment que la conversion illicite et illégale a été effectuée à leur domicile de Kampung Benchah Kelubi, Merapoh, Kuala Lipis, Pahang, en avril 1993.
Les plaignants affirment qu’au début de 1993, un représentant de Jakoa a demandé à deux chefs de village non seulement de se convertir à l’islam, mais aussi de persuader les autres villageois de faire de même. Ils ont affirmé que lorsque les villageois ont refusé, un fonctionnaire du département s’est rendu dans le village et les a menacés à plusieurs reprises jusqu’à ce qu’ils se convertissent. Ces menaces consistaient notamment à interdire aux villageois de rester dans le village, à détruire leurs maisons et leurs récoltes, et à les poursuivre et les torturer s’ils s’enfuient dans les montagnes.
Les plaignants ont fait valoir que les villageois n’avaient pas été informés des répercussions juridiques de leur conversion à l’islam, notamment du fait qu’ils seraient soumis au système juridique islamique de Pahang et que tous les enfants qu’ils auraient seraient musulmans par défaut.
Source : www.dreuz.info