Accuser l’État juif n’est pas nouveau. Ce sont les chefs d’accusation qui changent.
Michèle Mazel
Il y a ceux, et ils sont hélas nombreux, qui lui reprochent tout simplement d’exister. Ce sont parfois ceux-là même qui, avant la Seconde Guerre mondiale, disaient aux Juifs qu’ils n’avaient rien à faire en Europe et qu’ils n’avaient qu’à « retourner en Palestine. »
La plupart des autres ont en commun la méconnaissance des faits. Trop facile hélas pour une jeune génération qui n’a pas entendu parler de la Shoah et qui est prête à croire que les Israéliens ont envahi la Palestine en 1948 et en ont chassé par la force les populations « autochtones. » Et qu’on ne vienne pas leur dire que les Juifs y vivaient depuis des millénaires et que les premiers Arabes ne sont arrivés qu’en 638 avec les armées de l’Islam du calife Omar.
Accusations sans fondement
Aujourd’hui, on utilise davantage contre cet État des termes évoquant le régime raciste de l’Afrique du Sud et les horreurs nazies, en parlant d’Apartheid et de génocide, des accusations sans fondement répétées à l’envi, facilitées par la majorité automatique dont disposent les ennemis d’Israël à l’Organisation des Nations Unies. Ce qui amène de bonnes âmes à s’exclamer et à entonner en chœur : « comment un peuple qui se plaint d’avoir tant souffert peut-il faire preuve d’une telle indifférence devant les souffrances causées aux malheureux enfants palestiniens à Gaza. » Là encore, il ne sert à rien de souligner que le Hamas est la cause première de ces souffrances, que c’est lui qui a initié la présente confrontation, et qu’il aurait pu y mettre fin depuis longtemps en libérant les otages.
Atrocités commises le 7 octobre 2023
Mais ce qu’on ne peut s’empêcher de remarquer dans ces accusations d’indifférence, c’est qu’elles s’accompagnent d’une indifférence plus scandaleuse encore : l’indifférence devant les atrocités commises par des hordes de Palestiniens ivres de haine le 7 octobre 2023.
Premier objectif : une rave party en plein air, des hommes et des femmes dansant et chantant l’amour et l’amitié. Fauchés sans pitié, agressés, certains capturés et encore détenus à Gaza. Ensuite, razzia sur de paisibles communautés, viols, tortures, enfants assassinés, brûlés, massacres – et nouveaux otages entraînés dans les sinistres tunnels de la bande de Gaza. 59 d’entre eux y seraient encore après bientôt 600 jours. Ceux qui ont eu la chance de retrouver la liberté évoquent des violences physiques et sexuelles et des violences psychologiques. Ils parlent de privation de soins et de nourriture et de conditions de détention inhumaines.
Et ces récits se heurtent à une indifférence non moins inhumaine. Pas même une condamnation des Nations Unies, pas de manifestations de masse. Ces dernières sont réservées aux « pauvres Palestiniens » qui, le 7 octobre, applaudissaient les abominations du Hamas. Le Hamas qui aujourd’hui encore rêve ouvertement d’un nouveau 7 octobre. On pense à ces lignes de Corneille : « Quoi, tu veux qu’on t’épargne et n’as rien épargné ! Songe aux fleuves de sang où ton bras s’est baigné ! »
Source : www.dreuz.info
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