Une opération conjointe franco-belge dans le cadre de l’enquête sur les attentats de Paris du 13 novembre s’est soldée par une fusillade à Bruxelles, mardi 15 mars, et un mort parmi les suspects. Au cours des échanges de tirs, trois policiers belges et une policière française ont été légèrement blessés. L’opération n’a pas permis de mettre la main sur les principaux islamistes recherchés, toujours en fuite : Salah Abdesalam et Mohamed Abrini, tous deux soupçonnés d’avoir facilité les attentats par leur rôle logistique et leurs opérations liés à la préparation des carnages. L’islamisme, lui, court toujours.
On apprend par BFMTV que le locataire de l’appartement de la rue du Dries dans la commune de Forest, à Bruxelles, est un Belgo-Marocain de 27 ans « déjà connu des services de police » selon les termes consacrés, lui-même soupçonné d’avoir loué des appartements pour abriter les terroristes kamikazes. On ne connaît pas l’identité du suspect abattu mais on sait, en revanche, qu’un ou plusieurs d’entre eux ont réussi à s’échapper mardi ; un portrait robot décrit un homme d’origine nord-africaine « armé et dangereux ».

Cela n’a pas empêché les opérations policières d’être menées comme de simples vérifications d’identité de routine autour d’un appartenant supposé vacant, aucune consommation électrique n’y ayant été relevée depuis deux mois. Insuffisamment armées, les forces de l’ordre n’ont pas fait le poids. Les policiers ont subi des tirs nourris dès qu’ils ont passé la porte de l’appartement. L’Express pose la question : « Comment une simple perquisition a-t-elle pu dégénérer ? » Hasards du métier, erreur d’appréciation ? C’est toujours possible. Mais l’incident violent révèle à sa façon une sous-estimation trop fréquente, voire une volonté de ne pas répondre à la menace terroriste selon ce que sa dangerosité exige, de la réalité de la présence d’éléments islamistes en Belgique comme en Europe.

La politique des portes ouvertes continue

Certes rien n’est plus difficile à contrer que la guerre de guérilla, surtout lorsque ses acteurs cherchent à faire le sacrifice de leur vie. Mais la réponse devrait se situer à un autre niveau : surveillance des frontières, exigences renforcées par rapport aux citoyens parvenant des pays les plus « riches » en islamistes, politique d’immigration qui tienne compte des risques accrus représentés par certaines communautés. On le sait, cela est interdit par l’antiracisme qui juge « discriminatoire » tout « préjugé » en ce sens. Au contraire, l’Europe – ou plutôt Angela Merkel et ceux qui se soumettent à son diktat – a largement ouvert ses terres aux candidats à l’immigration ou à l’asile, rendent de plus en plus difficile le contrôle de secteurs potentiellement dangereux de sa population.

Les migrants continuent d’affluer en Europe

Les mêmes complications se constatent aux Etats-Unis où un rapport vient de révéler que le retard de modernisation des procédures de vérification des visas facilitent l’entrée dans le pays de personnes qui lui « veulent du mal », selon John Roth, inspecteur général du Département de la sécurité intérieure. Il faudra investir 1 milliard de dollars et encore 3 ans – après les 11 années déjà consacrées à la mise en œuvre du programme – pour passer d’un système papier à un contrôle automatisé des visas et des entrées. Même les données électroniques existantes sont souvent de piètre qualité et facilitent la fraude.

Bref, en Occident, on fait tout – on pourrait même dire, on fait systématiquement – ce qu’il ne faut pas faire lorsqu’on est confronté à une menace aussi sérieuse que l’arrivée d’islamistes aux convictions bien ancrées et aux intentions hostiles face aux restes de civilisation chrétienne dans nos contrées. La fusillade de Bruxelles illustre parfaitement cette situation. Elle montre l’échec de la politique d’intégration : combien de terroristes islamistes élevés en France et en Belgique y ont été soumis pendant toute leur scolarité à des programmes scolaires censés les conformer à l’idéologie ambiante ? Mais elle intervient également en pleine crise des migrants que les gouvernants des pays européens refusent de prendre véritablement à bras-le-corps ; l’afflux n’est pas près de cesser. Ce qui reste de chrétienté est ainsi prise dans une tenaille dont les deux branches sont tout aussi fortes, et finalement coopèrent : d’un côté le laïcisme qui interdit – notamment – d’établir une hiérarchie des cultures et critiquer l’islam, de l’autre un islam qui affiche sa volonté de conquête.

http://reinformation.tv/fusillade-bruxelles-suspect-abattu-islamisme-court-toujours-dolhein-52523-2/

Anne Dolhein