En Occident, l’islam a remporté une grande victoire de propagande en affirmant que seuls les extrémistes, les salafistes ou les Frères musulmans font une lecture littéraliste du Coran et ne le remettent pas dans son contexte du VIIème siècle.

Un commentaire de A. Abdelmajide

La réalité est toute autre : l’ensemble du monde musulman officiel fait une lecture littéraliste du Coran et ne sort pas les commandements d’Allah de leur contexte du VIIème siècle. Tous les Oulémas et les gouvernements des 56 pays musulmans, qui forment l’Organisation de la Coopération Islamique, institutionnalisent dans leur législation officielle les versets du Coran dans leur version littéraliste.

Le Code civil des pays musulmans impose les préceptes du Coran et de la Sunna de Mahomet dans les domaines du mariage, du divorce, de la répudiation, de l’héritage et de la filiation. Dans le domaine des sanctions pénales, une douzaine de pays continuent à appliquer les exécutions et les châtiments corporels (flagellation, amputation) prévus par le Coran, dans les cas d’adultère, d’homosexualité, d’apostasie ou de blasphème. Les autres pays remplacent ces châtiments corporels par des sanctions pénales particulièrement lourdes. Mais ils ne considèrent pas les châtiments corporels prévus par le Coran comme abrogés, mais seulement suspendus. Et rien n’empêche l’État de les rétablir, comme l’a fait Khomeiny en Iran.

Les versets du Coran où Allah parle à l’impératif et fixe ses commandements, ne peuvent pas être compris autrement que dans leur sens littéral. La notion du contexte signifierait que les commandements d’Allah ne sont valables que dans un contexte limité dans le temps et dans l’espace, ce qui est en contradiction totale avec l’élément fondamental du Dogme musulman. Dont acte.