Comment peut-on condamner les djihadistes, alors qu’on enseigne que ces djihadistes sont supérieurs aux musulmans pacifiques ?

Un commentaire de A. Abdelmajide

Dans le cadre de sa reconnaissance par l’État de Vaud, l’Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) s’engage « à participer à la politique de prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent engagée par l’Etat de Vau ». Il est clair que l’enseignement des versets coraniques qui incitent à la haine et à la violence tient une place déterminante dans le processus de radicalisation. On pourra citer ces trois versets :

« Les vrais croyants sont seulement ceux qui croient en Allah et en Son messager, qui par la suite ne doutent point et qui luttent avec leurs biens et leurs personnes dans le chemin d’Allah. Ceux-là sont les véridiques » (Sourate 49, Verset 15).

Le Coran incite les croyants clairement à ne pas préférer leur parenté au combat dans le chemin d’Allah : « Si vos pères, vos enfants, vos frères, vos épouses …vous sont plus chers qu’Allah, son Prophète et la lutte dans le sentier d’Allah, alors attendez qu’Allah fasse venir Son ordre [de réprimandes] » (S 9, V 24).

Allah montre clairement sa préférence : « Allah aime ceux qui combattent dans Son chemin en rang serré, pareils à un édifice renforcé » (S61, V4).

L’UVAM enseigne la totalité du Coran, y compris les versets du djihad. En légitimant cet enseignement, nos autorités se trouvent confrontées à un problème certain : comment peut-on avoir la légitimité de condamner les djihadistes, alors qu’on enseigne que ces djihadistes sont supérieurs aux musulmans pacifiques ? Il faut que nos autorités agissent dès l’enseignement qui est prodigué aux enfants, aux adolescents et aux jeunes. Il est nécessaire d’agir à ce niveau en prenant conscience que l’enseignement du Coran constitue une source certaine de radicalisation.