Enfin ! Dans un article courageux, le journal quotidien 24 Heures publie fin mai 2021 une enquête extensive sur le rôle étrange du Complexe Culturel Musulman de Lausanne (CCML) et de l’Union Vaudoise des Associations Musulmanes (UVAM) dans la promotion de messages islamiques violents. Au fil des ans, ces organisations ont invité ou cautionnés nombre de prédicateurs liés au Frères musulmans, connus pour préconiser le retour aux préceptes du Coran et le rejet des influences occidentales.

Nous disons « enfin » parce que Futur CH met en garde contre la présence de prédicateurs dangereux sur sol helvétique depuis un certain temps déjà. A titre d’exemple, voici ce qu’écrit notre collaborateur Amine Abdelmajide dans le magazine Futur CH 5/2020 :

La Suisse invite des prêcheurs de la haine
Le Centre Suisse Islam et Société de l’Université de Fribourg a instauré le financement public des associations musulmanes, au prétexte de lutter contre la radicalisation. Pour montrer l’incohérence de cette attitude, il suffit de prendre un seul exemple, celui de Béchir Ben Hassen qui a été invité à plusieurs reprises par l’UVAM. Cet imam avait déjà soutenu les attentats contre Charlie Hebdo, en se basant sur l’ordre coranique de tuer toute personne qui offense Mahomet. Dans un autre prêche, il qualifie tous les non musulmans de souillures en précisant que cette souillure est consubstantielle à leur infidélité envers l’islam. Il enseigne dans son explication de la Fatiha (Sourate 1), qu’il faut instaurer une séparation nette entre les musulmans d’une part, et les juifs et les chrétiens de l’autre. Le prêche qu’il a consacré aux juifs relève clairement de l’antisémitisme : il y qualifie les juifs de « singes et de cochons », en référence au Coran (Sourate 5, Verset 60). Il prône la guerre éternelle contre les juifs en disant qu’il ne s’agit pas d’un conflit sur un territoire délimité, mais d’une guerre existentielle qui est liée à la présence des juifs en ce monde. Il rappelle le Hadith de Mahomet qui dit que l’heure du Jugement dernier n’arrivera pas avant que les musulmans ne combattent les juifs, jusqu’à ce qu’ils se cachent derrière les arbres et les pierres. Et les arbres et les pierres diront : « Ô musulman, Ô serviteur d’Allah, il y a un juif qui se cache derrière moi. Viens et tue-le ! » Comment peut-on accepter une telle idéologie et financer les associations qui invitent ses représentants ? Est-ce ainsi qu’on lutte contre la radicalisation ?

Malheureusement, nos autorités n’ont jamais daigné répondre aux sollicitations de M. Abdelmajide. Grâce à l’article du quotidien romand, le voile est enfin levé sur les invités sulfureux qui ont passé par le CCLM qui, rappelons-le, est le fer de lance de la reconnaissance d’intérêt public que demande actuellement l’UVAM aux autorités cantonales. Dans l’enquête du 24 Heures, Pascal Gemperli, secrétaire général de l’UVAM, et Mohamed Meharga, porte-parole du CCML, expliquent difficilement les raisons qui devraient justifier le choix des orateurs. Voyons plutôt. C’est parce que les responsables de ces invitations sont tous bénévoles : « Nous n’avons pas le temps de tout vérifier et valider ». C’est parce que les personnes qualifiées pour prêcher dans une mosquée manquent : « Il y a une certaine pauvreté de ressources intellectuelles à disposition des musulmans en Europe ». C’est parce que les invités sont des pédagogues approuvés : « Nos invités ne sont jamais choisis selon telle ou telle tendance, seulement parce qu’ils sont connus pour expliquer bien les choses ».

La pauvreté de cet argumentaire est ahurissante, surtout si on sait que l’un des conférenciers invités à la mosquée de Prilly est membre du «Conseil Européen de la Fatwa». A ce propos, voici l’analyse de M. Abdelmajide publiée dans le magazine Futur CH 6/2019 :

Fatwa européenne sur l’apostat
Les personnes nées musulmanes qui se convertissent au christianisme, sont désignées comme apostats dans l’islam. Leur choix représente un risque qui les oblige souvent à garder le silence. En Europe, on tend à penser que ce risque n’existe pas, car on ignore l’existence du Conseil Européen de la Fatwa (CEF). Les imams qui forment ce Conseil collaborent étroitement avec les instituts islamiques européennes qui enseignent, justifient et diffusent les fatwas émises par le CEF. Concernant les fatwas sur la sanction de l’apostasie, le CEF stipule : « La peine de mort contre l’apostat relève des fonctions de l’État et du gouvernement islamique. La mise à mort de l’apostat vise à protéger la religion et la société de sa corruption, et ne constitue pas une confiscation des libertés, du fait que son agissement constitue une violation du droit d’autrui. Or, les intérêts de l’État et de la société sont supérieurs au droit de l’individu.

Comme nous l’avons souvent dit, l’islam est une idéologie politique, parce qu’il ne se limite pas au spirituel, mais prescrit aussi des lois temporelles. A part la conversion à l’islam, le droit musulman s’oppose à la liberté religieuse et incite ouvertement au meurtre. Ses préceptes sont enseignés dans les institutions islamiques en Europe et leurs imams sont invités en Suisse pour donner des conférences dans nos universités. Quand nos autorités réaliseront-elles que l’islam est en contradiction avec nos lois et valeurs sur lesquelles notre pays est construit ?

Il faut être reconnaissant que le journal 24 Heures ait enfin osé publier une enquête sur ce genre de sujets. Quant à Futur CH, nous continuons nos recherches sur l’islam et la charia, confiant que la liberté de pensée et d’expression triomphera sur la rigidité de la pensée unique.

Source : www.24heures.ch