Le Ministère de la Santé italien a transmis au Parlement le rapport sur l’interruption soi-disant volontaire de grossesse pour l’année 2015, qui n’est autre, il faut bien le rappeler, que le nombre de victimes innocentes brutalement assassinées par le gouvernement italien à la suite de l’application de la loi 194 de 1978. Sur la base de ce décompte macabre on se rend compte que la situation a radicalement changé et, à certains égards, elle est encore plus dramatique que les années précédentes. En effet, il y a eu une diminution significative des avortements chirurgicaux (87 369 au total, soit 9,3 % de moins que l’année précédente), mais une augmentation importante de l’utilisation de l’avortement chimique.

La donnée la plus frappante concerne ce que l’on appelle la pilule du surlendemain (EllaOne), un vrai pesticide humain que l’AIFA (l’Agence italienne du médicament) a d’abord lancé sur le marché et puis en a assuré la vente libre en éliminant l’exigence de l’ordonnance médicale à partir des dix-huit ans. Et bien, si en 2014 on a acheté 16 796 paquets, en 2015, après la libéralisation, le nombre a atteint les 83 346. Il faut également considérer qu’il existe une grande variété de médicaments crypto-abortifs qui sont vendus comme des contraceptifs et les ventes liées à la soi-disant contraception d’urgence atteignent une moyenne d’environ 365 000 paquets par an …

Par conséquent, l’avortement par voie médicamenteuse est un véritable business qui a par ailleurs des avantages indéniables pour le système: premièrement, la réduction des coûts énormes liés à la chirurgie et à l’hospitalisation de la femme – coûts, il convient de le souligner, entièrement pris en charge par le contribuable italien; deuxièmement, cela permet l’augmentation exponentielle de la pratique de l’avortement, selon le plan démoniaque de destruction de notre civilisation. Et ceci en utilisant le «progrès» dans le domaine médical pour mettre sur le marché des instruments de mort nouveaux et plus efficaces. Enfin, on véhicule l’idée fausse que la légalisation de l’avortement a entraîné une forte réduction de l’avortement et ce n’est pas par hasard que le rapport annuel sur l’application de la loi 194, comme il est indiqué sur le site internet du Ministère de la Santé, se concentre principalement sur des données indiquant la forte baisse des grossesses «interrompues» de façon chirurgicale tandis que l’on accorde très peu d’attention à l’augmentation bien plus importante des avortements pharmacologiques. Les statistiques sont donc bien incertaines car le décompte est très approximatif et souvent par défaut vue la distinction subreptice entre médicaments contraceptifs et médicaments abortifs. En fait, nous assistons depuis presque quarante ans à un massacre silencieux des innocents qui dans le temps devient un vrai génocide. Du reste l’utilisation toujours plus importante de l’avortement pharmacologique n’est que le résultat direct et naturel de la logique perverse contenue dans la loi 194 qui a fait de l’avortement un droit humain.

Entre autres choses, le législateur semble avoir bien prévu les progrès de la médecine et a savamment planifié le texte d’un point de vue réglementaire. En effet l’article 15 de la loi 194 de 1978 affirme que «Les régions, en accord avec les universités et les pôles de santé, promeuvent la mise à niveau du personnel de santé et de ceux qui œuvrent dans les arts auxiliaires sur les problèmes de la procréation consciente et responsable, sur la contraception, sur le déroulement de la grossesse, sur l’accouchement et l’utilisation de techniques modernes plus respectueuses de l’intégrité physique et psychologique des femmes et moins à risque pour l’interruption de grossesse. Les régions favorisent également des cours et des réunions auxquelles peuvent participer à la fois le personnel de santé et ceux qui œuvrent dans les arts auxiliaires ainsi que toute personne intéressée à approfondir les questions relatives à l’éducation sexuelle, à la grossesse, à l’accouchement, aux méthodes de contrôle des naissances et aux techniques pour l’interruption de grossesse». Par conséquent, tout a été prévu par ceux qui ont pensé la loi 194, même le dépassement de la loi elle-même. Malheureusement, dans les milieux pro-vie italiens, il y a encore ceux qui défendent cette Loi en soutenant qu’il n’existe autre alternative possible et que celle-ci est la meilleure loi que l’on puisse espérer. Pour nous, au contraire, la loi doit être tout simplement abolie.

Source et auteur: correspondanceeuropeenne.eu