À l’occasion du trentième anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant (1989), la Fédération des Associations Familiales catholiques en Europe (FAFCE) rappelle l’importance de prendre soin de nos enfants, avec une attention toute particulière pour leur bien-être, et ce grâce à une éducation adéquate. Dans un contexte d’inflation des droits de l’Homme, il est important de rappeler ce que couvrent les droits de l’enfant.

Les droits de l’Homme concernent toute personne, enfant inclus. Un enfant possède un droit à la vie et à avoir un père et une mère, qui ont la responsabilité de prendre soin de lui. En effet, comme le relevait le président de la FAFCE, Vincenzo Bassi, « puisque les enfants ne possèdent pas encore la capacité d’exercer leurs droits, c’est aux parents qu’il revient la responsabilité de les leur garantir ». Pour cette raison, il est impossible de distinguer les droits des enfants des droits de la famille, puisqu’un enfant est directement dépendant de ses parents. Par exemple, la pauvreté d’un enfant signifie toujours la pauvreté d’une famille. La différence entre ces deux « droits » – droit de l’enfant et droits de l’homme – est donc uniquement théorique. En pratique, les droits de l’enfant se réfèrent à la responsabilité de la famille de s’occuper de d’eux, en tant que premier niveau essentiel de communauté.

Éducation et responsabilité parentale

Par conséquent, l’éducation relève en premier lieu de la responsabilité des parents, comme le rappelle l’article 18 de la Convention relations aux droits de l’enfant : « la responsabilité d’élever l’enfant et d’assurer son développement incombe au premier chef aux parents ou, le cas échéant, à ses représentants légaux ». Les parents possèdent donc le droit premier d’éduquer leurs enfants en accord avec leur conviction religieuse et morale, qu’il s’agisse des dimensions de l’amour humain ou encore de la nature de la sexualité, du mariage et de la famille.

Dans un contexte de déficit démographique et de population vieillissante, les enfants sont le futur de l’Europe. La société actuelle a le devoir de construire un environnement sûr au sein duquel ils peuvent grandir. Les États et les institutions internationales doivent reconnaître le rôle de la famille et sa contribution pour le bien commun. Lorsque nous célébrons les droits des enfants, nous ne pouvons nous soustraire à cette responsabilité commune pour notre futur.