Accusé de viol, l’islamologue suisse, d’origine égyptienne Tariq Ramadan est actuellement pris dans une féroce tempête médiatique. Pour éclairer le débat, il me semble nécessaire de parler de la violence envers les femmes dans l’islam. En effet, ce problème remonte aux premiers temps de l’islam.

Par A. Abdelmajide

Les compagnons de Mahomet qui avaient émigrés avec lui à Médine, y épousent des femmes proches des traditions judéo-chrétiennes, d’une grande pudeur dans les relations conjugales. Ces femmes se plaignent auprès de Mahomet du manque de respect et des brutalités qu’elles subissent de la part de leurs maris. Or, Mahomet donne à cette brutalité une légitimité divine : « Vos femmes sont pour vous un champ de labour ; allez à votre champ comme [et quand] vous le voulez et oeuvrez pour vous-mêmes à l’avance. » (Sourate 2, verset 223). « Et quant à celles dont vous craignez la désobéissance, admonestez-les, éloignezvous d’elles dans leurs lits et frappez-les. » (S4, V34).

Cette situation s’aggrave avec la légalisation par Mahomet des relations avec des concubines-captives, des esclaves sexuelles et des mineures pré-pubères. Les femmes peuvent difficilement porter plainte, même en cas de viol : il leur faut trouver quatre témoins masculins qui ont assisté au viol, si non elles sont condamnées comme fornicatrices et subissent la lapidation, ou la flagellation si elles sont célibataires (S24, V2). Ces règles mettent les hommes en position de domination et favorisent un climat de violence terrible envers les femmes. Dans les pays musulmans, certaines femmes ont le courage de dénoncer cette situation. Mais en Europe, le sujet reste tabou : toute critique des préceptes coraniques est considérée comme de l’islamophobie et écartée d’office.